Les sociétés de gestion de SCPI réagissent face à la crise due à la pandémie du Covid-19. Le ralentissement des activités conduit en effet à la perturbation des versements des loyers par la plupart des locataires – mais pas tous, cependant, grâce à la stratégie de diversification adoptée afin d’anticiper ces risques. Ainsi, les sociétés de gestion déploient chacune leur propre plan de continuité d’activité ou PCA.
Le maintien de l’ensemble des prestations grâce au télétravail
Pour la majorité des sociétés de gestion, le télétravail est particulièrement privilégié afin de garantir la continuité des activités, dont la prise en charge des investisseurs existants et des nouveaux souscripteurs entre autres. Ces dispositions ont été également adoptées pour des mesures de santé et de sécurité en ce qui concerne l’ensemble des collaborateurs.
Les sociétés de gestion continuent de produire l’imprimé fiscal unique pour la déclaration d’impôt du souscripteur. Elles assurent aussi la publication des rapports annuels ainsi que la tenue régulière de la comptabilité.
La mise en place des votes en ligne
Certaines décisions étant prises par les associés, la présence physique n’est plus requise et les votes en ligne ont été activées grâce à la mise en place des assemblées générales à distance.
En ce qui concerne les investisseurs, ils pourront désormais avoir accès à une nouvelle plateforme en ligne qui sera dédiée au traitement des demandes. Les informations qui leur concernent pourront être modifiées à tout moment, et l’accès aux documents est possible depuis la plateforme.
Quid de la distribution des dividendes et de la valorisation des actifs ?
La distribution des dividendes est maintenue pendant le premier trimestre pour certaines sociétés de gestion. Les SCPI continuent en effet de percevoir une partie des loyers versés par les entreprises non affectées par la crise, ce qui fait de ces actifs des produits qui résistent bien face aux incertitudes économiques. Le choix des locataires solvables fait d’ailleurs partie des missions de la société de gestion afin de sécurise les baux – lesquels sont généralement de 6 ans et plus.
Par ailleurs, une possible valorisation des actifs n’est pas à écarter, mais n’est pas non plus garantie. La potentialité d’une plus-value va dépendre de la typologie de l’actif, d’où l’absence de visibilité sur les prochaines semaines encore. Pour certaines sociétés de gestion (mais pas toutes), une éventuelle révision des prix de la part peut être programmée.
Quel avenir à la sortie de crise ?
Les sociétés de gestion observent avec grand intérêt l’évolution de la crise économique et sanitaire. Il est cependant difficile de se prononcer sur la durée de la paralysie des activités. Les projections sur les mesures à prendre sont ainsi établies sur toute l’année 2020, en anticipation de l’effet de la phase de contraction et celle de récession.
En bref, les sociétés de gestion se veulent rassurantes ; elles songent déjà à de nouveaux projets d’investissements après la sortie de crise afin de faire progresser les collectes pour l’année à venir.
Peut-on ainsi avancer que l’investissement dans les SCPI est à l’abri des aléas de la crise actuelle ? La réponse et oui et non à la fois, car dépend de plusieurs paramètres, dont la plus importante demeure la stratégie déployée par la société de gestion, aussi bien pendant la phase critique qu’au moment de l’après-crise. Toujours est-il que les actifs immobiliers sont moins volatils que les valeurs mobilières et les produits financiers qui sont actuellement en souffrance. Le choix de la typologie de ces actifs immobiliers est également déterminant en ce qui concerne la survie de la SCPI. Par exemple, les biens à usage de bureaux, et en général ceux qui sont exploités dans le secteur tertiaire semblent mieux résister aux coups durs.